DIALLOBEDUCATION

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Succés diplomatique de Bill CLINTON.

Laura Ling et Euna Lee, très émues, ont retrouvé leurs familles en descendant de l'avion. L'ex-président américain est arrivé aux États-Unis avec les deux journalistes, dont il a obtenu la grâce auprès de Kim Jong-il. Barack Obama a appelé la Corée du Nord à cesser son comportement «provocateur». Une mission éclair couronnée de succès. Quelques heures après son arrivée en Corée du Nord pour plaider la libération des deux journalistes américaines, Laura Ling et Euna Lee, Bill Clinton a obtenu de Kim Jong-il leur «grâce spéciale» et leur remise en liberté immédiate. L'ex-président américain est donc reparti dans la nuit avec les jeunes femmes, toutes deux en bonne santé. Après une escale au Japon pour faire le plein de carburant, l'avion s'est envolé pour Los Angeles où il s'est posé tôt mercredi matin. Immédiatement, la Maison-Blanche a réagi en se disant «très heureuse» du retour des journalistes. Barack Obama a salué le «travail extraordinaire» de Bill Clinton et a évoqué «une source de joie pour le pays tout entier».

Laura Ling, Euna Lee et Bill Clinton étaient attendus par près de 200 journalistes réunis dans un hangar de l'aéroport Bob Hope de Burbank, près de la grande ville californienne, où l'appareil s'est posé peu avant 6 heures locales, (15 heures à Paris). Les deux journalistes, très émues, ont retrouvé leurs familles en descendant de l'avion. En larmes, l'Américano-Coréenne Euna Lee, 36 ans, a serré dans ses bras sa petite fille âgée de 4 ans. Très émue elle aussi, sa compagne Laura Ling, une Sino-américaine âgée de 32 ans, a étreint les membres de sa famille. Bill Clinton a ensuite descendu la passerelle avant de donner une accolade à son ancien vice-président, Al Gore, l'un des fondateurs de la chaîne de télévision Current TV, pour laquelle travaillaient les deux journalistes. Celles-ci ont exprimé leur «profonde gratitude» à Bill Clinton. L'ex-président devrait rendre compte de sa mission aux équipes du Conseil national de sécurité, a précisé le porte-parole de Barack Obama. D'ores-et-déjà, ce dernier a déclaré mercredi que la Corée du Nord devait arrêter son programme nucléaire et cesser son comportement «provocateur».

«La mesure prise pour libérer les journalistes américaines est une manifestation de la politique humanitaire et éprise de paix de la République populaire démocratique de Corée», a souligné la Corée du Nord. Interrogé sur les affirmations de l'agence officielle nord-coréenne (KCNA) selon lesquelles Bill Clinton avait présenté ses excuses à Kim Jong-il pour le comportement des deux journalistes, «la réponse est non», a pour sa part assuré un haut responsable américain. Les deux journalistes avaient été arrêtées le 17 mars alors qu'elles venaient d'entrer - illégalement - en territoire nord-coréen depuis la Chine. Travaillant pour la chaîne Current TV, elles avaient été condamnées en juin à 12 ans de travaux forcés pour avoir franchi la frontière sans autorisation, pour «dénigrement» du régime et pour un «crime grave» dont les juges nord-coréens n'avaient pas précisé la teneur.

Pour nombre d'experts, le fait que Kim Jong-il ait accepté de recevoir et d'accéder à la demande de Bill Clinton constitue un signe d'apaisement. Cette entrevue a été l'occasion d'un «large échange de vues» entre les deux hommes, a déclaré KCNA. Selon l'agence officielle du régime, l'époux d'Hillary Clinton, l'actuelle chef de la diplomatie américaine, aurait même «courtoisement» transmis à Kim Jong Il un message verbal de Barack Obama. Une allégation immédiatement démentie par Washington. «Ce n'est pas vrai», a insisté Robert Gibbs. Le porte-parole de la Maison-Blanche a rappelé que la déplacement du démocrate à Pyongyang était une «mission privée». «Nous ne voulons pas risquer de compromettre son succès», avait-il déclaré.



06/08/2009
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