DIALLOBEDUCATION

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Fin du monde ou égoïsme

Fin du monde ou égoïsme
des hommes ?

 

Depuis un certain temps
on n’arrête pas de nous casser les oreilles sur une éventuelle fin du monde et
de ses éventuelles conséquences. Notre temps est considéré depuis l’avènement
de l’internet et des médias de toutes sortes comme celui des catastrophes et
toutes les catastrophes.

Confronté aux crises
sanitaires, écologiques, économiques, à la menace nucléaire et ou religieuse,
la croyance dans le progrès a cédé la place à l’angoisse. Face à toutes ses
menaces, l’homme se pose des questions et doute de son avenir. La seule idée
qu’il propose c’est la fin du monde, ainsi l’égoïsme fait place à l’esprit
communautariste et on aimerait que tout le monde périsse en même temps.

L’égoïsme, des hommes
sans foi ni loi, a déclenché une résurgence des thèmes apocalyptiques d’une
manière plus que symptomatique. Les plus intelligents utilisent ses thèmes pour
assouvir leurs intérêts privés en profitant des médias. Ils aimeraient aussi
qu’en cas d’échec personne ne survive.

La perte des repères,
l’oubli de la croyance à Dieu, à la nature et l’éclatement des hiérarchies
traditionnelles a provoqué une nouvelle inquiétude : devoir vivre « après la
fin du monde ». Car, on pense certainement qu’avec la fin du monde on aura
aboli tout ce qui nous empêchait de vivre et profiter de nos égoïsmes propres.

Aujourd’hui, l’homme a
tout créé. Il se croit capable de tout. Il croit même pouvoir créer l’homme ou
disposer de sa vie. Il a réussi à faire que la technique a triomphé sur l’action ;
il y a le triomphe du capital sur le travail et celui du besoin sur le désir.
Et malgré tout cela il reste confronté à des phénomènes naturels qu’il n’arrive
pas à canaliser, à des pertes de conscience.

Face à ses phénomènes
que l’homme ne s’explique plus il est pressé de voir finir un monde que l’on a
déjà perdu. Il ne veut pas accepter qu’il existe une force extérieure plus
puissante qu’il devra vénérer. Alors son seul souhait est que tout le monde
périsse en même temps, les croyants et les non croyants pour que personne ne
puisse raconter ce qui s’est passé.

Ceux qui pensent à la
fin du monde et à l’apocalypse sont ceux-là qui ne se soucient plus de savoir
quel monde mérite d’être défendu. Ils sont convaincus que ce monde dans lequel
nous vivons ne peut plus être réformé, les évènements sont trop mal partis pour
rebâtir. Le plus urgent n’est plus donc d’éviter l’apocalypse à venir, mais de
réinvestir le monde après sa disparition comme dans un ordre hiérarchique.

Ainsi donc la fin du
monde ne peut pas être vu comme une destruction physique ce qui est de l’apanage
des égoïstes mais comme une renaissance des mentalités pour plus de justice, de
paix et d’égalité tels que mentionnés dans les livres saints. Le monde ne peut
pas continuer à évolué dans ces conditions dans lesquelles l’homme est le loup
de l’homme ou toute forme de croyance est abolie.

En ce sens, je
considère que la fin du monde a déjà eu lieu parcequ’on est arrivé au sommet de
la bêtise humaine. On est au maximum des dégâts qu’on puisse causer à la nature
et à nos mentalités. Toutes les destructions et les catastrophes endurées ces
dernières années, les crises économiques et mentales qui sévissent dans nos
pays font que la fin du monde est une bonne nouvelle qui nous place face à une
alternative : soit perpétuer la vie telle quelle pour endurer d’avantage
de catastrophes ou tout simplement édifier un nouvel espace respectueux des
lois naturelles et dans lequel il existe un minimum de foi et où l’homme est au
début et à la fin de toute initiative.

C’est seulement dans
cet esprit humaniste qu’on sauvera le monde sinon c’est l’homme lui-même qui
précipitera l’apocalypse.

Amadou DIALLO http://www.diallobeducation.com/



20/12/2012
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