Aprés les coups d'Etat, la monarchie!
Après les coups d’Etat c’est au tour de la dévolution monarchique du pouvoir.
Depuis les indépendances qu’on peut dater dans les années 1960, l’Afrique n’a connu que coups d’Etat et prise du pouvoir par la force. Plus de quarante fils d’Afrique, qui se sont battus pour l’indépendance de leur pays, ont perdu la vie durant ces périodes sanglantes, faisant dire à certains détracteurs, faignant d’oublier leur responsabilité dans ce carnage : « que la démocratie est un luxe pour l’Afrique. »
Ceux-là oublient que l’universel démocratique n’est pas un rêve totalitaire occidental. Beaucoup d’intellectuels, parmi eux, dénoncent les illusions de l’universel démocratique à l’occidental, la prétention de l’Occident à monopoliser la culture légitime et de vouloir l’imposer sous ce prétexte comme norme universaliste, comme un correcteur paradigmatique des autres cultures.
Ainsi, des intellectuels occidentaux remettent même en cause la déclaration universelle des droits de l’homme qu’ils ont considéré comme un concept uniquement occidental. Si par le fait que les droits de l’homme soient bafoués aux quatre coins de la planète ceci se justifie, car « sous leur forme actuelle, ils ne représentent pas un symbole universel assez puissant pour susciter la compréhension et l’accord de tous les peuples du monde ». Les droits de l’homme ne seraient-ils pas tout simplement un instrument de domination, une arme politique au service des grandes puissances ? « Son introduction au sein d’autres cultures, même si elle est nécessaire, risque fort d’apparaître comme pure et simple imposition du dehors. D’apparaître, une fois de plus, comme une continuation du syndrome colonial, procédant de la croyance que les idées forgées par une culture parmi d’autres ont, sinon le monopole, du moins le privilège de posséder une valeur universelle qui leur donne qualité pour être répandues sur toute la terre ».
Au lieu de privilégier la culture occidentale des gadgets, de l’impérialisme et de la colonisation dont nous ne pouvons regretter l’abandon et qui nous permet d’appuyer l’idée que l’Occident ne saurait être un modèle, les États africains n’auraient-ils pas intérêt à s’approprier et à sanctifier la culture de la mise en question de soi-même? Cette mise en question qui n’a de sens que si elle est associée à la liberté. Pour Cheikh Anta DIOP «l’universalisme vu comme contenu particulier propre à l’ethnie occidentale, est une voie politique sans issue ». Les cultures occidentales sont supérieures en un point et en un seul: elles ont réussi l’institutionnalisation de la critique, sont critiques d’elles-mêmes et la plupart du temps cette critique se fait sur fond des principes des droits de l’homme, notamment de l’égalité entre les hommes au plan politique et social, « ce qui constitue un puissant moteur de leur transformation continuelle endogène, mais aussi exogène».
Dans les années quatre-vingt-dix, un vent dit « de démocratie» souffle en Afrique subsaharienne suite à la succession de coups d’état meurtriers ramenant les africains au niveau de barbares comme on disait en Occident il y a quelques années. Pour parler comme Heidegger, les peuples africains sortent de leur « assurance somnambulique» dans laquelle les leaders politiques les avaient plongés pendant plus de deux décennies. Ils se soulèvent pour que le mot « multipartisme » cesse d’être tabou et que la démocratie cesse d’être dénoncée comme un produit colonial pour devenir véritablement une conception morale et politique. Désormais, il ne s’agit plus, comme disait Aimé Césaire dans son Cahier d’un retour au pays natal, de « cette foule qui ne sait pas faire foule ». C’est alors l’époque de ce qu’on a alors appelé « les conférences nationales souveraines ». Ce fut peut-être, comme le dit M. M. Ngalasso, du « bricolage démocratique » ; mais au vu des nombreuses victimes enregistrées ici et là lors des manifestations revendiquant la tenue de ces conférences, nous sommes loin de penser que celles-ci n’apparaissaient que « comme une énorme mise en scène verbale de la démocratie, comme des lieux publics de défoulement collectif, comme des moments ritualisés de dé-légitimation et de ré-légitimation du pouvoir en place, par une sorte de “bricolage démocratique” accepté par tous, les accusateurs d’aujourd’hui étant en général les acteurs d’hier décidés à revenir demain sur le devant de la scène ». Dans les rues, on chante des hymnes à la gloire de la liberté. La conférence nationale se veut un forum de thérapie politique, de thérapie ethnique consistant à tordre le cou aux hommes-dieux de la politique, aux dictatures, au patrimonialisme.
Le peuple veut aussi y enterrer la monocratie, l’oligocratie. Dans ses manifestations, elle peut se définir comme un moyen de ressusciter la liberté, comme un forum cathartique en vue d’un nouveau départ fondé sur des règles démocratiques. Cela prouve, s’il en était besoin, que la liberté n’était pas un concept noble dans cette partie du monde. Et comme il ne peut y avoir de démocratie sans liberté, il va sans dire que la démocratie était un concept inexistant, inopérant et même tabou.
À dire vrai, les conférences nationales dans les années quatre-vingt-dix n’ont pas été l’expression de revendications ethnocentriques. Les Béninois, qui semblent avoir inventé cette formule, ont montré que la conférence nationale n’était ni plus ni moins qu’une réponse du peuple face à la dictature, à la corruption, à la monarchisation du pouvoir, le mot est enfin lancé. La thématique de la conférence nationale a montré une société civile en effervescence, en gestation. Pour les pouvoirs en place, la conférence nationale souveraine égalait un coup d’État civil. On a franchi un nouveau pas pour la transmission du pouvoir, qui est moins sanglant que le précédent. L’idéal démocratique n’est donc pas qu’un rêve occidental.
Il n’y a là point d’objet de méprise. À en croire Lanciné Kabba, on trouve aussi dans la tradition africaine des fondements de la démocratie. Dans sa Lettre à un ami sur la politique et le bon usage du pouvoir, Lanciné. Kabba s’emploie à démontrer que les valeurs démocratiques ne sont pas absentes de l’Afrique précoloniale, et par ricochet, à démontrer l’universalisme de l’idéal démocratique. La démocratie n’est donc pas une nouveauté ou une invention coloniale. Lanciné Kabba regrette que les dirigeants africains contemporains ne se soient pas inspirés du modèle de gouvernement caractéristique des royaumes africains de l’ère précoloniale. Au lieu d’imiter, avec des œillères, l’Occident dont ils maîtrisent d’ailleurs mal les traditions et la culture, les leaders africains en auraient tiré davantage parti s’ils s’étaient engagés à « adapter à leurs États les valeurs occidentales les plus compatibles avec le meilleur de la tradition africaine ».
Bien sûr, la démonstration ne peut s’appuyer que sur une approche historique. Ainsi des personnes qui retiennent son attention: Ibrahima Sambégou Barry et Alfa Kabiné Kabba, qui ont respectivement résisté à la tentation de l’autoritarisme au Fouta-Djalon et aux honneurs de la royauté en Haute-Guinée. L’histoire de Sambégou Barry fait de lui le premier souverain musulman de la théocratie en exercice au Fouta en 1725. Avec ses collaborateurs, les marabouts mandinka, en consultant les chefs provinciaux, en acceptant de partager son autorité avec les dignitaires et surtout avec l’assemblée des représentants des grands lignages et des marabouts, Ibrahima Sambégou Barry établit et consolida le nouvel État qui s’était doté d’une constitution à caractère confédéral. L’assemblée des représentants des grands lignages avait droit de veto sur les décisions du souverain, notamment dans le domaine de la guerre et du couronnement. Elle pouvait même déposer le roi en cas de crise. L’histoire nous apprend qu’Ibrahima Sambégou Barry voulut démissionner à plusieurs reprises. Mais il dut mourir au pouvoir en 1751 sur décision de ses compagnons.
Quant à Alfa Kabiné Kabba, dévot de la cause islamique, il se révéla grand médiateur, organisateur et combattant. Malgré sa victoire suite à l’invasion des villes musulmanes du Bâté et du Fouta par Condé-Birama au début des années 1760, Kabiné Kabba refusa le trône de Kankan-Bâté tout en ayant pesé de tout son poids pour que non seulement les droits des gens soient respectés, mais aussi pour que les populations allogènes soient dignement accueillies et intégrées à la vie sociale de la ville. Et dans tous les États du peuple mandingue, le pluralisme était de règle. Le roi « mansa » ou souverain légitime chez les Malinké, assisté d’un conseil restreint composé par ses collaborateurs immédiats et les représentants des grands clans, représentait le royaume au plus haut niveau.
Mais trois ou quatre fois l’an, et parfois en cas de nécessité, un grand conseil réunissait les chefs de familles aristocratiques et de clans, les gens de caste, les populations allogènes pour discuter des grandes questions concernant le royaume. Toute décision prise à cette occasion avait force de loi. Par ailleurs, le roi ne pouvait promulguer une loi sans l’accord des grands dignitaires. Preuve que le contrôle du pouvoir était vraiment effectif.
Voilà deux figures remarquables dans l’Afrique pré-coloniale, l’une en Guinée, l’autre en Haute-Guinée, qui prouvent que l’Afrique d’avant la colonisation n’est pas aussi étrangère aux règles démocratiques qu’on pourrait le croire. Et ce n’est pas tout on peut citer entre autres, Lat Dior Ngoné Latyr Diop au Sénégal avec son conseil des sages, Samory Touré en Guinée et sa capacité à conserver les organisations traditionnelles des peuples battus qui participaient à toute prise de décisions les concernant, Soundiata KEITA au Mali qui, en 1235, proclama la charte du Manden, qui abolit l’esclavage bien longtemps avant la déclaration des droits de l’homme, sans oublier qu’il a permis la cohabitation pacifique entre animistes et musulmans.
Ousmane Dan Fodio (1754-1817), après avoir créé l’empire musulman de Sokoto au Nigeria et conquis les villes haoussa et les communautés peules non musulmanes entre 1804 et 1812, renonça au pouvoir pour se consacrer à la vie spirituelle. Cette parenthèse ouverte sur la démocratie en Afrique nous donne l’occasion d’anticiper l’objection qu’on pourrait nous faire d’introduire un procès d’incapacité de l’Afrique à se démocratiser ou d’encenser l’Occident comme berceau de la démocratie ou le lieu de son invention.
L’universalité n’est pas une uniformisation de l’humanité. Si elle l’était, quiconque aurait le droit de la condamner, et à juste titre, comme un rêve totalitaire occidental. Après ce rappel historique, qui démontre que la démocratie est née en Afrique comme l’humanité aussi, on peut être d’accord que la pratique actuelle de la démocratie en Afrique ne se justifie que par la volonté du colonisateur de nous garder sous sa domination et qui ne trouve pas son intérêt à ce que le pouvoir soit transmis démocratiquement. Cet acte détruirait toute forme de domination devant des responsables soucieux de l’intérêt de leur pays et non pas ceux des anciens colons.
Ainsi donc après les coups d’état qui ont mis en place des valets de l’impérialisme, en lieu et place de ceux qui se sont battus pour l’indépendance de leur pays, l’histoire des Assises nationales est apparue comme éphémère, le premier ministre ou le vice-président issu de celles-ci paraissait très rapidement comme un empêcheur de tourner en rond parce qu’investit du pouvoir populaire, il s’oppose à tout ce qui ne va pas dans le sens des décisions prises pendant les Assises Nationales. On peut prendre comme exemple la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal etc.
Cette pratique a vite montré ses limites devant les coups de butoir des impérialistes ou néo-colonialistes. Il s’en suit toute une manipulation des constitutions soit pour rallonger le mandat du président, soit pour le maintenir au pouvoir le plus longtemps possible dés lors qu’il répond aux volontés des profiteurs du régime.
Dans les années 2000 sous l’impulsion de Kabila Junior, qui n’a pas hésité à s’assoir sur le fauteuil souillé du sang chaud de son père qu’il vient d’assassiner par la volonté de BUSH père, l’Afrique rentre dans une nouvelle phase : « après le père c’est le fils » d’où la monarchisation de la dévolution du pouvoir. Comme Kabila fils au Congo ex-Zaïre, Faure Gnassingbé au Togo, aujourd’hui Ali Bongo au Gabon certainement Karim Wade demain au Sénégal, la démocratie prend une nouvelle forme en Afrique qui ne correspond ni à ses traditions ni à la pratique des grands royaumes africains : Royaume du Mali, du Djolof, etc.…
A y voir de près, la démocratie en Afrique recule considérablement. Ses fondements que sont la justice, le droit au peuple de se choisir ses dirigeants et l’alternance sont entrain d’être remis en cause sous plusieurs cieux à l’intérieur du continent. Quid des promesses d’un mieux-être des populations prononcé lors du Discours de la Baule qui marque le coup d’envoi de la démocratie en Afrique ? Par le « remue-méninges » de prestigitateurs du droit et par le vote irréfléchi de députés de la majorité présidentielle, le mandat présidentiel dans plusieurs pays africains, ne sera plus limité. Cette opération leur permet de se présenter autant de fois qu’il le souhaite ex : Cameroun, Niger. Quid encore des appels de l’opposition au peuple et à la communauté internationale pour mettre fin à ce hold-up constitutionnel ?
Le problème dans tout ça c’est sans doute les fraudes massives et le peu de sérieux qui entachent les élections en Afrique. En effet, les élections organisées en Afrique, ceux qui sont au pouvoir vont les gagner haut les mains à coup de voix achetées et de fraudes. C’est comme le dirait Machiavel dans le chapitre XXV, de son livre Le Prince, « Tout cède aux ravages de cette corruption, rien n’y peut mettre obstacle. La fortune et l’arrogance du prince montrent leur pouvoir là où aucune résistance n’a été préparée et portent leurs fureurs là où elles savent qu’il n’y a point d’obstacles disposés pour les arrêter ». En Europe et en Amérique, les peuples ont pris en main leur destin et pèsent sur les gouvernants pour qu’il aille dans le sens de leurs mieux-être. En Asie, la forme de gouvernance « le communisme comme en Chine et en Russie où ses persistances sont encore visibles » fait de l’Etat le tremplin pour le peuple, le réverbère du devenir du peuple. Il n’y a qu’en Afrique où le peuple prend l’Ouest pour l’endroit où le soleil se lève sous la dictée de dirigeants qui se complaisent à entretenir l’obscurantisme pour éternellement régner. Si l’on a adopté la démocratie à l’occidentale avec tous ses fondements mécaniques « loi de la majorité » qui prive le peuple du dernier mot, il va falloir qu’on accepte de se ployer à ses diktats. Pourquoi alors introduire une telle monarchisation du pouvoir ? Dans l’émission Tapis d’honneur de la Radiotélévision du Burkina (RTB) qui recevait l’ex-ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques, Salif Diallo le 27 janvier 2008, ce dernier résume ainsi la situation de l’Etat africain : « L’Etat africain en général est en crise (…) Dès les années 1960 jusqu’aux années 80, c’était vraiment l’ère des pères fondateurs et à ce niveau ce qui est remarquable du point de vue juridique, c’est la présidentialisation de l’Etat, c’est-à-dire que l’Etat africain était bâti autour d’un individu. Cet individu timonier ou leader, en fait, dirigeait selon ses humeurs et sa pensée bonne et ou mauvaise étaient les fondamentaux de la gestion étatique (…) Mais après les années 80, on a cru qu’on allait faire un bon qualitatif vers la démocratisation, une sécurisation de l’Etat africain avec une meilleur gestion. Malheureusement, ce ne fut pas le cas, parce que simplement sur le terrain, non seulement le pouvoir a reculé du point de vue de son effectivité dans la plupart des Etats africains ; on a assisté à une certaine désagrégation de l’autorité centrale ».
Belle peinture de nos républiques bananières ! Bien loin sommes-nous des parti-Etats ! Toutefois, il faut intégrer de plus en plus en Afrique la monarchisation du pouvoir comme un frein au développement des Etats. Karim Wade après l’organisation parfaite dit-on, du sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) se positionne comme un dauphin de son père. François Compaoré au Burkina selon les rumeurs très concordantes, s’apprêterait à la succession de son frère aîné Blaise Compaoré. Le fils du président Bongo au Gabon est déjà élu pendant que Kadhafi, aussi, positionne son fils pour être un concurrent sérieux parmi les candidats à la succession de son père. Ainsi se porte la politique sur le continent. Elle qui est l’une des épines dorsales du développement de nos Etats est chaotique, déglingué dans le meilleur des mondes globalisés possibles.
Le peuple sénégalais a des vertus cardinales qui lui donnent le droit de rêver, l’élection présidentielle est une rencontre entre un homme ou une femme à un moment donné avec son peuple, ainsi cet homme ou cette femme doit incarner toutes les vertus et les rêves de son peuple. Ce qui se passe au Sénégal, où l'alternance à la tête du pouvoir a permis l'élection du plus grand opposant aux présidents Senghor et Diouf à savoir Abdoulaye Wade, est un drame sur le plan de la démocratie. En effet, les ambitions présidentielles pour 2012 de Karim Wade, le fils du président Wade qui a reçu l'onction de succession de son père connaît un mauvais vent depuis sa défaite à l'élection comme maire de Dakar et de ses déboires concernant la gestion de l’ANOCI. Malgré l'échec cuisant de son fils, âgé de 40 ans, aux municipales dans la capitale du pays, son octogénaire de père, au crépuscule de sa vie, vient de le nommer au poste taillé sur mesure de ministre d'Etat, ministre de la Coopération internationale, de l'aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. C'est la preuve que la démocratie sénégalaise s'est plombée depuis l'arrivée de Wade au pouvoir. Karim Wade devient ainsi le premier enfant d'un chef d'État sénégalais à occuper un porte feuille ministériel aussi touffu. C'est ce que l'on peut appeler la gestion patrimoniale du pouvoir en Afrique. Le président Wade, grand maître dans l'art de la séduction dolosive ou à base de tromperies, a porté le dernier coup de grâce à la démocratie sénégalaise.
Faisant un constat amer de la situation, le journaliste sénégalais Abdou Latif Coulibaly disait lors d’une interview: « Vous savez, un penseur a dit que la démocratie repose sur trois piliers : le journaliste (la presse), le juge et le citoyen. Chez nous les juges sont aplatis, les citoyens n’existent pas encore et le journaliste travaille dans des conditions intenables, voilà pourquoi nous n’avons pas de démocratie ». Il ne faut certes pas verser dans l’afro-pessimisme mais une chose est certaine, le juge tout comme le journaliste n’est rien dans un Etat où il n’y a pas de citoyen. Ils doivent d’abord être de bons citoyens avant d’être de bons juges et de bons journalistes. Le citoyen étant celui qui participe à la vie de la cité et qui jouit de ses droits à la liberté. Avec les différents mouvements sociaux qui battent le pavé ces derniers temps à la faveur de la crise : inondations au Sénégal, coupures intempestives de l’électricité, manipulations des institutions, espérons que l’âge du citoyen africain naîtra. Il pourra alors en ce moment être au cœur de la dynamique évolutive et progressive de son histoire et refuser ce dictat imposé par des irresponsables. Le résultat des dernières élections municipales au Sénégal, la dislocation de la coalition « SOPI » montre que ce pays n’est pas prêt à se faire traîner comme une brebis.
C'est ici le lieu pour nous d'inviter la société civile en Afrique et les populations à peser de tout leur poids comme pour faire échec à ce nouveau coup de vent malsain. Un mauvais vent qui veut s'enraciner chez une certaine élite dirigeante du continent dont la direction indique assurément qu'on veut éviter la démocratie par l'utilisation moins ouverte mais plus subtile de la dictature monarchique grâce à de nombreux ingrédients connus dans des régimes totalitaires. Faisons mentir les faiseurs de président, qui justifient les coups d’état. Oui loin de leurs dirigeants, les populations africaines ne considèrent pas la démocratie comme un luxe.
Amadou DIALLO
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